Israël-Hamas : Pour l'Elysée, la libération des otages ne passe pas par des bombardements

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Jacques Serais / Crédit photos : Ahmad GHARABLI / AFP

Présent en Israël ce lundi, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a rappelé le soutien indéfectible de la France aux Israéliens, tout en avançant que les succès militaires ne suffiraient pas à régler un conflit qui doit, selon l'Elysée, emprunter la voie diplomatique.

Emmanuel Macron poursuit son exercice d'équilibriste. Alors qu'il recevait ce lundi les familles d'otages et de victimes françaises du 7 octobre 2023, date de l'attaque de grande ampleur menée par le Hamas en Israël , Jean-Noël Barrot, le nouveau ministre des Affaires étrangères, était en Israël pour délivrer le message élyséen. Ce dernier a rappelé le soutien indéfectible de la France aux Israéliens.

"Le temps de la diplomatie est venu"

Jean-Noël Barrot a avancé que "la force seule" ne pouvait suffire à garantir la sécurité d'Israël, les succès militaires ne pouvant se substituer à une perspective politique. "Le temps de la diplomatie est venu. Il faut être cohérent. On ne peut pas appeler à un cessez-le-feu tout en armant les belligérants", a-t-il poursuivi, ajoutant : "Nous ne pouvons accepter les victimes civiles, aujourd'hui si nombreuses, des opérations militaires israéliennes."

Pour le Quai d'Orsay comme l'Élysée, la libération des otages passe par une solution politique et non par des bombardements. Une prise de position qui suscite l'incompréhension jusque dans les rangs du camp présidentiel, quelques jours déjà après l'appel d'Emmanuel Macron à stopper les livraisons d'armes à Israël, qui avait été très mal vécu par les Israéliens.