Ils avaient été enlevés le 7 octobre 2023 par le Hamas, et 63 d'entre eux demeurent aujourd'hui otages dans la bande de Gaza. Ce lundi 4 novembre, la principale association des familles d'otages demande la vérité concernant une fuite de documents, qui attesterait d'une tentative de sabotage d'anciens collaborateurs de Benjamin Netanyahou.
Le Forum des familles, principale association des proches d'otages retenus dans la bande de Gaza, a exigé lundi que toute la lumière soit faite dans l'affaire de fuite de documents qui éclabousse le Premier ministre israélien, et aurait pu nuire à un accord sur la libération des otages.
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Des documents pouvant nuire à la libération des otages
"Les familles (d'otages) exigent une enquête sur toutes les personnes impliquées dans des soupçons de sabotage et d'atteinte à la sécurité de l'Etat. Une telle action en général et particulièrement pendant la guerre met en danger les otages, compromet leurs chances de retour et les abandonne avec le risque d'être tués par les terroristes du Hamas", a affirmé le Forum dans un communiqué. Ce Forum regroupe la majorité des familles des 97 otages encore captifs à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l'armée.
Dimanche 3 novembre, un tribunal israélien a annoncé qu'un ancien porte-parole du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, avait été arrêté pour avoir diffusé à la presse sans autorisation des documents militaires confidentiels, ce qui aurait pu nuire à un accord sur la libération des otages . Quatre personnes incluant des membres de l'appareil sécuritaire israélien et Eliezer Feldstein, ancien collaborateur de Benjamin Netanyahu, sont actuellement en détention, a précisé le tribunal de Rishon LeZion (centre).
Une enquête a été ouverte par le Shin Bet, les services du renseignement intérieur, et par l'armée après la diffusion en septembre d'articles dans la presse étrangère basés sur des documents militaires confidentiels. L'un détaillait un plan supposé de Yahya Sinouar, l'ex-chef politique du Hamas, pour fuir la bande de Gaza avec les otages vers l'Egypte par le "couloir de Philadelphie", zone tampon le long de la frontière. L'autre se basait sur des notes présentées comme émanant de la direction du Hamas sur la stratégie de son chef pour faire achopper les négociations sur la libération des otages.
Ces informations, en partie fausses, auraient selon le tribunal "porté atteinte à la capacité des agences de sécurité à atteindre l'objectif de libérer les otages", selon le tribunal, qui a émis un avis de censure sur une grande partie de l'enquête. Dans la soirée, M. Netanyahu a dénoncé dans une lettre au procureur général d'Israël "le flot incessant de fuites sérieuses et de révélations de secrets d'Etat" à la suite de "réunions de sécurité". Il lui a demandé ainsi qu'au Shin Bet d'ouvrir une enquête sur "les fuites en général, et les fuites graves en particulier", joignant à son courrier une annexe classée confidentielle évoquant plusieurs exemples.