Israël a annoncé vendredi suspendre sa coopération avec l'Unesco au lendemain d'un vote dénoncé en Israël comme déniant le lien historique millénaire entre les juifs et Jérusalem. Dans une lettre adressée à la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova et publiée sur Twitter, le ministre israélien de l'Education Naftali Bennett accuse l'Unesco d'apporter un "soutien immédiat au terrorisme islamiste", et annonce la suspension par la commission israélienne de l'Unesco de "toutes ses activités professionnelles avec l'organisation internationale".
Netanyahu monte au créneau. Jeudi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait critiqué deux projets de résolution sur la "Palestine occupée" soumis à l'Unesco mardi, estimant que l'instance de l'ONU pour la culture avait "perdu le peu de légitimité qui lui restait". "Dire qu'Israël n'a pas de lien avec le mont du Temple et le Kotel (mur des Lamentations) c'est comme dire que les Chinois n'ont pas de lien avec la muraille de Chine ou les Égyptiens avec les pyramides", a-t-il déclaré.
Mont du Temple ou Esplanade des Mosquées ? Ces projets de résolution visent "à sauvegarder le patrimoine culturel palestinien et le caractère distinctif de Jérusalem-Est", la partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël. Ces termes, ainsi que la référence à Israël comme "puissance occupante", sont les mêmes que ceux d'une résolution adoptée mi-avril. Israël avait alors regretté que le texte "nie le lien historique entre le peuple juif et le mont du Temple", un site sacré de Jérusalem, en privilégiant notamment les termes arabes (Esplanade des Mosquées) pour désigner le site.