Une roquette a frappé dans la nuit de dimanche à lundi une maison à Mishmeret au nord de Tel-Aviv en Israël provoquant un incendie qui a fait sept blessés légers, ont indiqué la police et les secours. L'armée israélienne a accusé le mouvement islamiste Hamas d'être l'auteur de ce tir en provenance de la bande de Gaza et a annoncé l'envoi de renforts autour du territoire palestinien. Elle a aussi dit rappeler des réservistes pour des tâches spécifiques, sans en préciser le nombre.
Une riposte "avec force", promet Netanyahou. Mishmeret est situé à plus de 80 km de la bande de Gaza, une distance rarement atteinte par les roquettes tirées depuis cet endroit. L'armée israélienne répond systématiquement à ce genre d'attaque, ce qui devrait attiser les tensions déjà vives avec les Palestiniens ces dernières semaines. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui était au moment de la frappe à Washington, a annoncé qu'il allait raccourcir sa visite. Actuellement en pleine campagne électorale pour conserver son poste à l'issue des législatives prévues le 9 avril, il a promis de riposter "avec force" à ce tir de roquette.
Une précédente flambée le 14 mars dernier. Le tir de cette roquette lundi survient après que deux roquettes ont été tirées vers la région de Tel-Aviv à partir de la bande de Gaza le 14 mars. Aucun blessé n'avait été rapporté. En représailles, Israël avait conduit une centaine de frappes contre des positions du Hamas, dont un important site souterrain de fabrication de roquettes, selon l'armée. Quatre Palestiniens avaient été blessés lors de ces frappes.
Les dénégations du Hamas et du Djihad islamique. Le Hamas et le Djihad islamique, son allié et autre mouvement islamiste, ont démenti être à l'origine des tirs en direction de Tel-Aviv, laissant supposer que ceux-ci pourraient être le fait de groupes rivaux ou dissidents. Cependant, Israël a assuré que le coupable était bien le Hamas mais la presse israélienne avait indiqué que les roquettes de type Fajr pourraient être parties malencontreusement en direction de Tel-Aviv lors d'une intervention de maintenance.
Depuis 2007, une relation en dents de scie entre Tel-Aviv et Gaza. Le tir de roquette lundi se produit quelques jours avant le 30 mars, date marquant le 1er anniversaire du début des manifestations et des affrontements palestiniens le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël. Depuis mars 2018, au moins 258 Gazaouis ont été tués par des tirs israéliens, la grande majorité lors de ces manifestations, souvent accompagnées de violences, d'autres dans des frappes israéliennes. Une trêve informelle entre le Hamas et Israël avait entraîné un calme relatif le long de la frontière de la bande de blocus, mais les dernières semaines ont été marquées par une nouvelle hausse de la violence. Ces hostilités ravivent de nouveau le spectre d'un conflit à Gaza, où Israël et le Hamas ainsi que ses alliés se sont livré trois guerres depuis que le mouvement islamiste a pris le pouvoir en 2007.
Le Hamas nie avoir tiré la roquette qui a frappé Israël. Le mouvement islamiste palestinien Hamas a nié lundi être l'auteur du tir de roquette qui a fait sept blessés dans la nuit en Israël et a dit n'avoir aucun intérêt à une confrontation avec l'Etat hébreu. "Personne au sein des mouvements de résistance, y compris le Hamas, n'a d'intérêt à tirer des roquettes de Gaza contre l'ennemi", a dit à l'AFP sous le couvert de l'anonymat un haut responsable du mouvement qui dirige la bande de Gaza. Il a dit que le tir pourrait avoir été provoqué malencontreusement par le "mauvais temps".