Israël va lever pour cinq jours en juillet l'interdiction faite depuis deux ans aux députés de se rendre sur l'esplanade des Mosquées, le Mont du Temple pour les juifs, à Jérusalem. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait imposé cette interdiction en octobre 2015 afin de tenter de ramener le calme à la suite d'une vague de violences. Ces violences avaient été déclenchées en partie par la crainte des Palestiniens de voir Israël prendre le contrôle exclusif du troisième lieu de l'islam qui est également le site le plus sacré du judaïsme, situé à Jérusalem-Est annexée. Les juifs sont autorisés à se rendre sur ce site, mais pas y prier. Une interdiction que des juifs, y compris des députés, ont tenté régulièrement de violer.
Cinq jours pour se rendre sur les lieux. Yéhuda Glick, un député du parti Likoud de Benjamin Netanyahu a fait appel en mars auprès de la Cour suprême contre l'interdiction aux parlementaires de se rendre sur le site. Dans un communiqué, le ministère de la Justice a indiqué mardi que le gouvernement avait décidé de permettre aux députés de se rendre sur le site à titre de test durant cinq jours à compter du 23 juillet. Un porte-parole de Yehuda Glick a indiqué qu'il n'avait pas l'intention de renoncer au libre accès du site, disant cependant ne pas exclure des attaques palestiniennes ou des troubles pour faire échouer le test.
Un député blessé par balle en 2014. "Nous espérons que la police, le gouvernement et le ministère de la sécurité intérieure feront tout pour éviter que des terroristes décident si des députés peuvent ou non se rendre sur le Mont du Temple", a ajouté le porte-parole. Avant d'être député, Yéhuda Glick militait pour que les juifs soient autorisés à prier sur l'esplanade des Mosquées. En octobre 2014, Yehuda Glick avait été blessé par balles par un Palestinien et avait échappé de peu à la mort. La police avait abattu son assaillant présumé le lendemain.