De criminologue réputée à criminelle. Angela Tibullo est une experte du crime organisé connue pour son engagement contre les mafias de la région calabraise, en Italie. Mais sous couvert de ses activités légales, elle travaillait en réalité pour favoriser le sort de certains parrains détenus. Cette femme de 36 ans a été interpellée jeudi lors d'un vaste coup de filet.
Un système pour adoucir les peines des parrains. Elle voulait devenir la "Reine de la prison". À 36 ans, visage angélique et coupe à la garçonne, la célèbre criminologue est accusée d'avoir développé un système de corruption à grande échelle pour adoucir les peines des mafieux de la Ndranghetta, la mafia calabraise, une des plus puissantes au monde.
Elle n'hésitait pas à corrompre les autorités. Selon les autorités, Angela Tibullo jouait de ses connaissances et disposait de nombreuses complicités pour influencer les décisions concernant l'incarcération, la liberté conditionnelle et l'assignation à résidence des mafiosi. À leur sortie, elle pouvait se charger de leur fournir une habitation. Pour arriver à ses fins, il lui arrivait même de corrompre les autorités avec de l'argent ou les services d'escort girls.
Une tentative de corruption du magistrat enquêteur. Sans lien familial avec la mafia, la criminologue semblait conduite par son ambition et son avidité. Les médias italiens parlent d'une jeune femme qui n'avait "peur de rien" : elle a même essayé de corrompre le magistrat qui enquêtait sur elle, lui assurant que de nombreux experts s'étaient laissés tenter bien avant lui.