Sous un panier de basket, 35 cercueils alignés. Dans un gymnase d'Ascoli Piceno, l'une des trois localités les plus touchées par le séisme qui a endeuillé l'Italie, l'heure était au recueillement, samedi. Transformé en chapelle ardente, le lieu accueillait des victimes, leurs familles, mais aussi des anonymes venus de tous le pays pour montrer leur soutien. Le président de la République, Sergio Mattarella, ainsi que le chef du gouvernement, Matteo Renzi, étaient également présents.
"La pire mort qui puisse exister". Sur le cercueil d'une petite fille, un secouriste a laissé un mot : "désolé de ne pas être arrivé à temps". L'enfant est morte à Pescara del Tronto, où toutes les maisons se sont effondrées. "C'est la pire mort qui puisse exister", assure Filomino, un adolescent au pied plâtré, qui vient de la même commune, présent à l'hommage. "Tu ne comprends pas ce qui se passe, tu vois tout ton village s'effondrer sous tes yeux. Un balcon allait s'écrouler sur l'un de mes amis, j'ai pu le tirer juste à temps. Et puis un mur s'est écroulé sur ma jambe, quatre de mes oncles sont morts, ma grand-mère aussi", témoigne-t-il.
Solidarité avec les familles. Dans le gymnase, l’archevêque prononce le nom de chaque disparu, devant des survivants secoués par le chagrin. "Je suis venu par solidarité avec les familles", explique un homme qui a fait 5 heures de route pour assister à la messe. "C'est le temps de l'émotion", poursuit-il. "Bientôt viendra celui de la reconstruction, mais ce sera très long".