Italie : dans le village de Luigi Di Maio, son arrivée au pouvoir suscite beaucoup d'espoirs

Le leader du Mouvement 5 étoiles, Luigi Di Maio, a célébré sa victoire aux élections à Pomigliano d'Arco, son village natal, en mars dernier.
Le leader du Mouvement 5 étoiles, Luigi Di Maio, a célébré sa victoire aux élections à Pomigliano d'Arco, son village natal, en mars dernier. © Alberto PIZZOLI / AFP
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Gwendoline Debono, édité par Pauline Darvey
À Pomigliano d'Arco, à côté de Naples, les habitants ont largement voté pour l'enfant du pays, Luigi Di Maio. Depuis juin, le leader du Mouvement 5 étoiles dirige le pays aux côtés de La Ligue du Nord.
REPORTAGE

Luigi di Maio a grandi à Pomigliano d'Arco, village du sud de l'Italie, à une vingtaine de minutes de Naples. Depuis, le leader du Mouvement 5 étoiles, a fait du chemin. L'enfant du pays, ministre du Travail et vice-président du Conseil des ministres, dirige désormais le pays tout entier, aux côtés de Matteo Salvini, le leader de La Ligue du Nord, le parti d'extrême droite.

"Cette réforme est un espoir". À Pomigliano d'Arco, Luigi Di Maio reste une figure. Antonella vit avec sa soeur dans un rez-de-chaussée ouvert sur une place du village. Ancienne petite main dans une fabrique de chaussures, elle a été licenciée. Elle a voté Luigi Di Maio parce qu'il est du village, mais surtout pour sa promesse de garantir à chaque Italien un revenu de 780 euros par mois.

"J'ai zéro, zéro, zéro, vraiment rien", se désole-t-elle. "Je n'ai pas de parents, pas de retraite, pas d'aides, pas de salaire. Donc j'attends cette réforme-là, c'est un espoir", conclut-elle.

L'espoir de Carmine, lui, se porte sur le nouveau système d'imposition. Il se dit étouffé par les taxes qu'il paie pour faire tourner la pâtisserie ouverte par son grand-père. "Un entrepreneur, ici, s'il déclare tout, on lui prend 45% de ses bénéfices", rappelle-t-il. "Si c'était plus simple, avec un taux plus adapté, alors peut-être que tout le monde déclarerait tout et ce serait beaucoup mieux pour tout le monde", estime ce pâtissier.

"Tout ce que Salvini a dit sur nous". Si tous ici veulent laisser une chance au gouvernement, l'alliance de Di Maio avec Matteo Salvini, le chef de la Ligue du Nord, a parfois du mal à passer.

"Ça ne m'a pas plu parce que je sais tout ce que Salvini a pu dire contre nous", regrette une habitante. "Le Nord est convaincu que, nous, les gens du Sud, nous sommes les parasites de l'Italie, que nous sommes des fainéants, des bons à rien". Pour réduire cette fracture entre le nord et le sud du pays, un ministre en charge du Sud a d'ailleurs été nommé.