La Cour constitutionnelle italienne, saisie en mars 2015 par le gouvernement, a invalidé mercredi à l'unanimité une loi de Lombardie, dans le nord de l'Italie. Présentée comme "une liste de principes de planification de l'équipement pour les services religieux", ce texte voté en janvier 2015 par des élus locaux de droite et de la Ligue du Nord, un parti proche du Front national français, est soupçonnée de viser avant tout à empêcher la construction de mosquées.
La Cour n'a pas encore fait connaître ses motivations, mais en annonçant la saisine, le gouvernement avait dénoncé des mesures "contraires à l'exercice des droits fondamentaux de la liberté religieuse" et au principe d'égalité entre les citoyens.
Accord avec l'Etat. Elle obligeait chaque nouveau lieu de culte à s'intégrer dans "l'architecture du paysage lombard" et à obtenir le soutien d'un référendum local. Surtout, elle exigeait que les instances religieuses aient souscrit au préalable un accord avec l'État, accord dont la communauté musulmane ne dispose pas.
"Les juges contre la Lombardie". Roberto Maroni, président de la région et membre de la Ligue du Nord a réagi sur Twitter : "les juges contre la Lombardie", "Maintenant, la gauche exulte en criant 'Allah Akbar'", a-t-il lancé. "Bravo à la cour islamique", a raillé pour sa part Matteo Salvini, le chef de la Ligue du Nord.
Consulta boccia la legge di Regione Lombardia che impone limiti e regole per MOSCHEE e altri luoghi di culto.
— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) 24 Février 2016
E brava la CONSULTA ISLAMICA.