Le pape est arrivé mardi matin à Amatrice, dans le centre de l'Italie, pour une visite surprise à la population de cette ville dévastée par un tremblement de terre le 24 août, a annoncé mardi le Saint-Siège. Le pape avait annoncé son intention de se rendre à Amatrice quelques jours après le séisme qui avait fait près de 300 morts, mais n'avait pas précisé la date.
"Je veux être près des gens". Je veux faire cette visite "à titre privé, seul, en tant que prêtre, évêque, pape. Mais seul. C'est ainsi que je veux la faire. Et je veux être près des gens", avait-il déclaré aux journalistes dans l'avion qui le ramenait dimanche soir d'un voyage de trois jours en Géorgie et en Azerbaïdjan.
Le pontife argentin est arrivé sur place à 9h10, et s'est rendu en premier lieu dans les pré-fabriqués colorés qui accueillent plus d'une centaine d'élèves de la commune, l'école pourtant rénovée s'étant écroulée la nuit du drame. Sur Twitter, Greg Burke, le porte-parole du Vatican, a diffusé des photos montrant le pape saluant des adolescents ou serrant les mains d'un homme visiblement ému et présenté comme ayant perdu sa femme et deux enfants dans le séisme.
Silent Prayer#PapaFrancesco#Amatricepic.twitter.com/8CPporjOof
— Greg Burke (@GregBurkeRome) 4 octobre 2016
Accompagné de Mgr Domenico Pompili, l'évêque de Rieti, le pape devait ensuite se rendre dans la "zone rouge", fermée au public en raison des pans de murs qui menacent encore de s'écrouler. Les répliques sont en effet encore nombreuses dans la zone, où le gouvernement estime les dégâts à quelques quatre milliards d'euros mais a promis que les localités frappées seraient reconstruites à l'identique. En attendant, quelque 1.800 sinistrés étaient encore hébergés dans les villages de tentes ou des hôtels mis à leur disposition dans les zones alentours, selon le dernier bilan fin septembre de la protection civile.