Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini a annoncé samedi que les migrants qui étaient encore bloqués à bord du navire Diciotti depuis son arrivée lundi à Catane, en Sicile, seraient autorisés à débarquer "dans les prochaines heures".
"Leurs cœurs et leurs portefeuilles". "Les migrants à bord du Diciotti débarqueront dans les prochaines heures. Une grande partie des migrants sera hébergée par l'Eglise italienne, par les évêques qui ont ouvert leurs portes, leurs cœurs et leurs portefeuilles", a déclaré M. Salvini au cours d'une réunion politique dans le nord de l'Italie. Plus tôt dans la journée, l'Albanie avait déjà donné son accord pour accueillir 20 de ces immigrés. Ce pays, qui n'appartient pas à l'UE, est le seul pour l'instant à avoir pris une décision en ce sens.
Douze migrants, sur 150, étaient déjà descendus samedi après-midi du Diciotti, le navire des gardes-côtes italiens qui a secouru les migrants il y a une dizaine de jours. Dans un premier temps, les autorités sanitaires du port de Catane avaient autorisé le débarquement pour raison de santé de 16 personnes - 11 femmes et cinq hommes - auxquelles s'est ajouté un sixième homme, malade lui aussi, portant le total à 17 personnes. Plusieurs médecins et inspecteurs du ministère de la Santé étaient montés dans la matinée à bord du Diciotti pour contrôler l'état de santé de ces personnes.
Une enquête ouverte contre Salvini. A Genève, le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a lancé samedi "un appel aux Etats membres de l'Union européenne pour qu'ils offrent d'urgence des places de réinstallation" aux migrants à bord du Diciotti. La justice italienne a de son côté ouvert une enquête contre Matteo Salvini pour "séquestration de personnes, arrestations illégales et abus de pouvoir" dans cette affaire, ont annoncé samedi soir les médias italiens.