L'ancien chef du gouvernement italien Matteo Renzi a annoncé lundi soir qu'il quittait la direction du Parti démocrate (PD, centre gauche) après la défaite de son parti, qui a recueilli 18,7% des voix aux législatives de dimanche.
Il ne se représentera pas à la direction du parti. Le PD a subi "une défaite claire et évidente" et "il est évident dans ces conditions que j'abandonne la direction du parti", a-t-il déclaré à la presse en précisant qu'il ne se représenterait pas lors du prochain congrès du parti.
Un congrès dans les prochaines semaines. Ce congrès, annoncé pour les prochaines semaines, devra choisir "non pas un régent désigné dans un boudoir mais un secrétaire élu par des primaires", a-t-il fait valoir. Avec la percée historique des mouvements populistes et d'extrême droite, désormais majoritaires en voix et en sièges, "l'Italie est confrontée à une situation qui veut que ceux qui ont gagné clairement les élections n'ont pas les voix pour gouverner", a-t-il relevé.
Le Parti démocrate dans l'opposition, selon Renzi. Mais "le PD ne sera pas la béquille d'un gouvernement antisystème" et préférera être dans l'opposition, a-t-il assuré, promettant qu'il se contenterait de son nouveau rôle de sénateur de Florence. Relevant plusieurs différences majeures avec la Ligue de Matteo Salvini (extrême droite) et le Mouvement 5 étoiles (M5S, populiste) de Luigi Di Maio, en particulier sur l'Union européenne et la manière de faire de la politique, il a promis que le PD dirait "oui à tout ce qui pourra servir l'Italie". "Mais nous avons trois non clairs : non aux magouilles, non aux cabinets restreints, non à toute forme d'extrémisme", a-t-il insisté.