Des heurts entre policiers et manifestants anti-fascistes ont fait au moins trois blessés jeudi soir à Turin, dans le nord-est de l'Italie, nouvel épisode des tensions qui s'accumulent en marge de la campagne électorale, ont indiqué vendredi des sources judiciaires.
Manifestation violente et incendie volontaire. Trois policiers ont été blessés et deux étudiants arrêtés après des affrontements entre forces de l'ordre et ces jeunes manifestants, venus protester contre la tenue d'une réunion dans le centre de Turin du mouvement d'extrême droite Casapound.
L'association italienne des partisans, mouvement anti-fasciste né de la résistance, a dénoncé vendredi dans un tweet un incendie volontaire perpétré dans la nuit de jeudi à vendredi dans le local d'un centre associatif d'extrême gauche à Brescia. Depuis la fusillade raciste à Macerata, dans le centre du pays, les incidents entre militants anti-fascistes et d'extrême droite se multiplient.
Passages à tabac et batailles rangées. À Palerme, en Sicile, un responsable local de Forza Nuova, un autre mouvement d'extrême droite, a été roué de coups mardi soir par un groupe d'hommes portant des masques. Le même soir, des militants de Forza Nuova ont fait irruption dans des locaux de la chaîne de télévision La7, en réclamant le droit de participer à une émission politique.
Mardi, un militant du mouvement d'extrême gauche Potere al popolo (le pouvoir au peuple) a été blessé par des coups de couteau alors qu'il collait des affiches dans la banlieue de Pérouse, dans le centre du pays, selon ces sources judiciaires. Le lendemain, toujours à Pérouse, une bataille rangée entre militants de Potere al popolo et des militants de Casapound a fait au moins deux blessés.