26 personnes ont été blessées dans la nuit de mardi à mercredi dans la partie nord-ouest du Japon après un violent séisme à l'origine d'un petit tsunami.
Une vingtaine de blessés et des dégâts mineurs ont été déplorés dans la nuit de mardi à mercredi dans la partie nord-ouest du Japon après un violent séisme à l'origine d'un petit tsunami, les autorités mettant en garde contre de possibles répliques.
Selon le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, un total de 26 personnes ont été blessées - deux sérieusement et 24 légèrement - parce qu'elles sont tombées ou ont été touchées par des chutes d'objets, mais leur vie n'est pas en danger. Plus de 40 maisons ont été endommagées, a-t-il précisé. Des petites coulées de boue ont été constatées ici et là mais les dommages matériels apparaissent très faibles au regard de la force des secousses.
La magnitude de ce tremblement de terre, survenu mardi à 22H22 locales et ressenti jusqu'à Tokyo, était de 6,4 selon les mesures de l'institut de géophysique américain USGS. L'Agence nationale de météo japonaise l'a évaluée selon une méthode différente à 6,7, après une première estimation à 6,8. Un avis de tsunami a été émis dans la foulée sur une partie de la côte nord-ouest de l'île de Honshu (la principale de l'archipel), le long des préfectures de Yamagata, Niigata et Ishikawa. Finalement, un petit raz-de-marée a été observé en au moins cinq points un peu plus tard, et l'alerte a été rapidement levée. Les autorités recommandaient néanmoins de rester loin des côtes par précaution.
Un retour à la normale mercredi
Quelque 600 personnes ont trouvé refuge dans des bâtiments publics de la localité de Murakami (préfecture de Niigata), la plus touchée. L'intensité des trépidations a été relevée à 6+ sur l'échelle japonaise de ressenti dans plusieurs localités, un niveau auquel il est jugé difficile de se maintenir debout. Les centres d'appel des services d'urgence ont momentanément été saturés, et des trains, dont le très rapide Shinkansen, ont été temporairement stoppés, mais les médias faisaient état mercredi dès le début de matinée d'un retour à la normale.
Les compagnies d'électricité n'ont pas signalé d'anomalies dans les installations nucléaires situées dans le périmètre affecté, centrales qui sont en grande partie à l'arrêt pour mise aux normes. Environ 9.000 clients ont été privés de courant juste après le séisme, mais il a été vite rétabli. Le tremblement de terre s'est produit en pleine nuit dans une zone en grande partie rurale, ce qui a initialement rendu difficile une évaluation rapide des dégâts.
Une région souvent secouée
Le gouvernement a monté une cellule spéciale pour suivre la situation. "Nous allons continuer à réunir des éléments sur les dégâts et rester vigilants face aux risques de répliques, glissements de terrain ou autres effets secondaires", a insisté Yoshihide Suga. La région concernée était sous la pluie mercredi, ce qui renforce les risques de coulées de boue en cas de nouvelles secousses. "Comme le sol est fragilisé par l'eau, nous appelons les habitants à suivre les éventuels conseils d'évacuation des autorités", a-t-il ajouté. Il arrive que les séismes ultérieurs soient plus puissants que le premier.
Le Japon est situé à la jonction de quatre plaques tectoniques et subit chaque année environ 20% des plus violents séismes recensés sur la planète. Tous les Japonais gardent en mémoire le tsunami du 11 mars 2011 qui, après un tremblement de terre de magnitude 9 au large, avait tué 18.500 personnes et provoqué l'accident nucléaire de Fukushima. La région de Niigata (nord-ouest) a quant à elle été affectée par des séismes meurtriers en 2004 et 2007, qui ont entraîné l'arrêt de la centrale Kashiwazaki-Kariwa, la plus importante du pays avec 7 réacteurs.