De nombreux secouristes s'affairaient vendredi matin au milieu des décombres dans le sud-ouest du Japon, à la recherche de survivants après des tremblements de terre qui ont fait au moins neuf morts et 860 blessés dont 53 graves.
Des répliques attendues. Au total, "123 répliques ont été ressenties", avec un épicentre situé à une profondeur de seulement 11 km et d'une intensité parfois égale à celle du séisme du 11 mars 2011, a précisé Gen Aoki, sismologue de l'agence de météorologie japonaise, lors d'un point presse. "Nous en attendons d'autres", a-t-il prévenu, appelant à la "vigilance". Les secousses étaient de magnitudes allant jusqu'à 6,5.
Des maisons écroulées. Des dizaines de maisons, pour la plupart vétustes et en bois, ont été totalement ou en partie détruites, poussant quelque 44.000 habitants à trouver refuge dans des centres d'accueil où ils ont reçu du riz et de l'eau potable. Plusieurs incendies et inondations ont aussi été constatés par endroits. Une petite fille de huit mois a été sortie vivante des décombres, a rapporté la chaîne de télévision publique NHK.
Un bilan alourdi ? L'exécutif a déclaré l'état de catastrophe naturelle et dépêché sur place près de 6.500 hommes : des pompiers, des policiers et des soldats des forces d'autodéfense. "Nous avons localisé divers dégâts avec un hélicoptère des forces d'autodéfense doté d'un système à infrarouge et des personnes sont peut-être bloquées sous des décombres. Il est à craindre que le bilan ne s'alourdisse", avait dit plus tôt le ministre de la gestion des désastres, Taro Kono. La préfecture de Kumamoto envisageait en outre vendredi matin d'évacuer un hôpital susceptible de s'effondrer, selon la chaîne NHK. Le château de la ville, vieux de 400 ans, a été touché, avec une partie du toit et des murs endommagés.