Guerre ouverte entre présidents. Alors qu'il n'avait jamais ouvertement critiqué Donald Trump jusqu'ici, Barack Obama a franchi le rubicon vendredi, lors d'un discours très politique, dans l'Illinois. "Donald Trump est un symptôme. Le symptôme d'une Amérique gagnée par la peur et la rancœur", a lancé, entre autres, l'ancien président, critiquant comme jamais auparavant son successeur, un "démagogue qui excite le nationalisme (…) divise le pays (…) et s'attribue le mérite des autres".
"La plus grande menace, c'est le cynisme". Barack Obama a également dénoncé le comportement des institutions qui soutiennent encore le volcanique milliardaire, au pouvoir depuis 2016. "Qu'est-il arrivé au parti républicain ?", a demandé l'ancien président des États-Unis, qui s'exprimait devant des étudiants. "La plus grande menace pour notre démocratie n'est pas Donald Trump (…) c'est l'indifférence, le cynisme", a-t-il encore dit dans un discours passionné, très largement applaudi. "Si vous pensez que les élections n'ont pas d'importance, j'espère que les deux années écoulées ont modifié votre perception", a-t-il martelé.
"Je l'ai regardé mais je me suis endormi". Piqué au vif, Donald Trump n'a pas manqué de répondre à son prédécesseur, vendredi, sur le ton de la plaisanterie. "Je suis désolé, je l'ai regardé mais je me suis endormi. Je l'ai trouvé très bon. Très bon pour… endormir", a simplement commenté l'actuel occupant de la Maison-Blanche, en déplacement à Fargo, dans le Dakota du Nord. Le président en a également profité pour remettre en avant son bilan économique, un sujet également abordé par Barack Obama quelques heures plus tôt.
"Quand vous l'entendez dire à quel point l'économie se porte bien, souvenez-vous à quel moment la reprise a commencé", s'était moqué Barack Obama, rappelant que les excellents chiffres du chômage actuels aux États-Unis étaient déjà bons sous sa présidence. Moins de deux mois avant les élections de mi-mandat, pas de doute, Barack Obama est bel et bien de retour dans l'arène politique.