Un pasteur texan ayant dénigré juifs, musulmans et homosexuels est au cœur d'une polémique. Il a en effet été choisi par le gouvernement de Donald Trump pour diriger la prière lundi lors de l'inauguration de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.
Un fervent partisan de Trump. Robert Jeffress, un prédicateur baptiste de Dallas, a par le passé dit que les juifs souffriraient en enfer pour toujours et que l'homosexualité était une "perversion". Il fut un fervent partisan de Donald Trump lors de la campagne électorale de ce dernier et son soutien a beaucoup compté dans le ralliement de votes évangéliques autour de l'actuel président. Ce dernier l'a qualifié en octobre de "fantastique".
Mitt Romney dénonce sa présence. Mais sa présence à l'ambassade lundi a fait des vagues. Le candidat républicain à la présidence en 2012, Mitt Romney, qui est Mormon, a ainsi dit son opposition sur Twitter. "Robert Jeffress dit : 'vous ne pouvez pas être sauvé en étant juif' et 'le mormonisme est une hérésie' (...). Il a dit la même chose sur l'islam", a affirmé dimanche soir Mitt Romney, qui est candidat au Sénat. "Quelqu'un d'aussi intolérant ne devrait pas diriger la prière qui inaugure l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem", a-t-il ajouté.
Robert Jeffress says “you can’t be saved by being a Jew,“ and “Mormonism is a heresy from the pit of hell.” He’s said the same about Islam. Such a religious bigot should not be giving the prayer that opens the United States Embassy in Jerusalem.
— Mitt Romney (@MittRomney) 14 mai 2018
Jeffress en rajoute sur Twitter. Robert Jeffress a répondu, lui aussi sur Twitter, en affirmant que "le christianisme historique enseigne depuis 2.000 ans que le salut passe par la foi en Christ seul", et qu'une telle position, adoptée par des millions de chrétiens évangéliques, "n'est pas sectaire et ne devrait pas faire les gros titres".
Historic Christianity has taught for 2,000 years that salvation is through faith in Christ alone. The fact that I, along with tens of millions of evangelical Christians around the world, continue to espouse that belief, is neither bigoted nor newsworthy.
— Dr. Robert Jeffress (@robertjeffress) 14 mai 2018
La Maison-Blanche a cherché lundi à prendre ses distances avec lui, son porte-parole adjoint Raj Shah disant ne pas savoir qui l'avait invité à donner sa bénédiction à l'ambassade.