Pour Ryad, la décision de Trump est une "violation de la position américaine historiquement neutre sur Jérusalem".
L'Arabie saoudite et la Turquie ont regretté jeudi la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël. Pour Ryad, elle est "injustifiée et irresponsable", selon un communiqué du Palais royal cité par les médias d'Etat. Pour le président turc, Recep Tayyip Erdogan, la décision du président américain met la région "dans un cercle de feu".
"Violation de la position américaine". "Le royaume exprime de profonds regrets après la décision du président américain de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël. Il a déjà mis en garde contre les graves conséquences que peut avoir cette décision injustifiée et irresponsable", a souligné le communiqué du Palais royal de Ryad. Il s'agit "d'un recul dans les efforts en faveur du processus de paix et d'une violation de la position américaine historiquement neutre sur Jérusalem". Le communiqué saoudien souligne que la décision du président Trump "va à l'encontre des droits historiques des Palestiniens à Jérusalem (...) et va compliquer le conflit entre Israël et les Palestinien". "Nous espérons voir l'administration américaine revenir sur cette décision et s'accorder avec la volonté de la communauté internationale qui cherche à permettre au peuple palestinien de recouvrer ses droits légitime", ajoute encore le communiqué saoudien.
Fin du réchauffement ? Avant l'annonce du président américain, les relations entre l'Arabie saoudite et les Etats-Unis s'étaient nettement réchauffées depuis l'élection du candidat républicain qui a effectué son premier déplacement à l'étranger à Ryad en mai dernier. En dépit des relations traditionnellement solides entre les pays, Ryad voyait d'un mauvais œil la politique moyen-orientale de l'ancien président Barack Obama perçue comme favorable à l'Iran, le rival chiite de l'Arabie saoudite. Israël et l'Arabie saoudite n'ont pas de relations diplomatiques.
Ankara aussi. Ankara a aussi dénoncé jeudi la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël par Washington, estimant que cette décision mettait la région "dans un cercle de feu". "Prendre une telle décision met le monde, et spécialement la région, dans un cercle de feu", a déclaré Recep Tayyip Erdogan Erdogan à la presse à Ankara avant de s'envoler pour la Grèce où il doit effectuer une visite officielle.