La Corée du Sud a dépensé environ 240 millions de wons (180.000 euros) pour le séjour de trois jours de la délégation menée par la soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un à l'occasion des Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental. Cette somme a principalement servi à payer l'hébergement, les transports et les repas des quatre dirigeants nord-coréens, dont Kim Yo-jong, et des 18 personnes qui les accompagnaient, a précisé ce responsable du ministère sud-coréen de l'Unification sous le sceau de l'anonymat.
Un hôtel cinq étoiles. La délégation venue de Pyongyang a séjourné dans un hôtel cinq étoiles à Séoul pour un montant estimé à 130 millions de wons. Les transports et l'alimentation, dont des repas organisés dans des hôtels de luxe et à la Maison bleue, la résidence du président sud-coréen, ont coûté environ 50 millions de wons supplémentaires chacun. En calculant que les 22 délégués ont pris huit repas dans les deux jours et demi qu'ils ont passés au Sud, la douloureuse se chiffre à 284.000 wons (261 dollars) par délégué par repas. Ils ont notamment mangé du lieu et bu du soju, un alcool coréen ainsi que du bœuf mariné lors de leur ultime dîner à Séoul.
Un budget record. Le ministère sud-coréen de l'Unification a en outre consacré un budget record de 2,1 millions d'euros à l'hébergement des 418 délégués nord-coréens qui ne participent pas aux épreuves sportives à Pyeongchang, soit un peu plus de 5.000 euros par personne. A titre de comparaison, le Comité international olympique (CIO) a dépensé environ 40.000 euros pour les entraînements et la préparation des 22 sportifs nord-coréens engagés aux JO, soit un peu plus de 1.800 euros par athlète.
Une trêve, le temps seulement des JO. Le gouvernement sud-coréen a vendu ces JO comme les "Jeux de la Paix" censés permettre un rapprochement durable entre le Nord et le Sud. Mais de nombreux Sud-Coréens accusent le président Moon Jae-in, un partisan revendiqué du dialogue, d'être allé trop loin pour plaire au Nord. Et de nombreux experts doutent que cette détente durera longtemps, une fois la trêve olympique terminée.