Le coup d'envoi des Jeux olympiques d'hiver à Pékin sera donné dans tout juste deux semaines. A l'approche de l'événement, les autorités chinoises se préparent donc sur le plan sanitaire avec une politique du zéro Covid, mais pas seulement. Elles redoutent en effet que les athlètes utilisent les Jeux pour critiquer la Chine. Les sportifs ont donc été priés de se taire.
Boycott diplomatique
Avec la pandémie, c'est l'autre grande menace de ces Jeux olympiques de Pékin. Plusieurs pays, dont les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon et l'Australie, ont annoncé un boycott diplomatique des Jeux en raison des violations des droits de l'homme en Chine. Un boycott qui ne concerne pas les athlètes.
Alors le CIO leur a conseillé de tenir leur langue sous peine de sanctions. Un message appuyé par le porte-parole de la diplomatie chinoise : "Le Comité international olympique a publié une déclaration sur l'interdiction des manifestations politiques et demande aux athlètes de ne pas protester sur les sites ou les podiums olympiques. Nous espérons que certains médias ne sortiront pas les choses de leur contexte et n'en feront pas un battage malveillant pour attaquer la Chine".
Pass sanitaire qui espionnerait les conversations
Les athlètes seront donc placés sous haute surveillance, y compris sur leurs téléphones portables. Selon un laboratoire de recherche canadien, l'application servant de pass sanitaire aux participants comporterait des failles de sécurité permettant d'espionner les conversations. La Chine affirme les avoir corrigés, mais plusieurs pays conseillent à leurs délégations de n'utiliser que des appareils jetables.