Alain Juppé dit dans un entretien au Financial Times de lundi son souhait de voir le Royaume-Uni conserver une place au sein du marché économique européen selon des modalités ouvertes à la négociation.
"Trouver des moyens de coopérer". Le vote du 23 juin en faveur d'une sortie de l'Union européenne "ne signifie pas que nous allons punir le Royaume-Uni", affirme le maire de Bordeaux, pour l'instant favori dans la course à l'investiture présidentielle à droite. "Nous devons trouver des moyens de coopérer, de trouver une solution pour garder le Royaume-Uni au sein du marché européen, d'une manière ou d'une autre - que ce soit dans l'Espace économique européen (qui rassemble les 28 membres de l'UE et trois partenaires, NDLR) ou d'une autre façon", ajoute-t-il. Tout est "ouvert à la négociation", souligne Alain Juppé dans cette interview accordée au quotidien financier britannique.
"Le Royaume-Uni peut faire les choses à sa façon dès lors qu'il n'est plus dans l'UE. Mais il ne faut pas qu'il empêche (les autres pays membres) d'aller de l'avant", relève-t-il toutefois.
Les contrôles de Calais déplacés au Royaume-Uni. Le favori des sondages en vue de la primaire à droite dénonce par ailleurs les accords du Touquet, qui ont pour principal objet de situer la frontière - et donc les contrôles - à Calais. "La logique exige que les contrôles à la frontières se fassent sur le sol britannique", selon Alain Juppé. "Nous devons déplacer la frontière où elle doit être." A l'approche de la primaire de novembre, les sondages prêtent une avance confortable au maire de Bordeaux sur son principal rival pressenti, Nicolas Sarkozy, mais les dernières enquêtes ont enregistré un resserrement des écarts.