Au moins un policier et un assaillant ont été tués dans l'attaque de la résidence du vice-président kényan William Ruto, lancée par un nombre inconnu d'hommes armés et à laquelle les forces spéciales ont mis un terme dimanche après un siège de près de vingt heures. William Ruto et sa famille ne se trouvaient pas chez eux lors de l'attaque, menée près d'Eldoret, dans l'ouest, à quelques jours d'élections générales qui s'annoncent serrées et tendues. Le président sortant Uhuru Kenyatta et William Ruto, son colistier, y briguent un second mandat à la tête du pays face au leader de l'opposition Raila Odinga.
Un policier pris en otage. L'attaque - dont les motivations sont pour l'heure inconnues - a débuté samedi à la mi-journée où un nombre inconnu d'hommes armés ont grièvement blessé un policier chargé de la sécurité et pénétré dans la propriété, ont indiqué des sources sécuritaires. Des renforts policiers sont arrivés et un assaillant s'est alors réfugié dans une pièce utilisée comme armurerie par la police affectée à cette résidence, une des mieux gardées du pays, prenant en otage un membre des forces spéciales qui a finalement été tué, a déclaré à la presse Wanyama Musiambo, responsable des opérations de sécurité dans la vallée du Rift.
Un nombre inconnu d'assaillants. "C'était une opération délicate parce qu'en étant dans l'armurerie, il avait un avantage et utilisait différentes armes (...), on avait l'impression qu'il y avait plus qu'une personne qui tirait", a précisé Wanyama Musiambo. Le siège a pris fin dimanche matin lorsque les forces spéciales ont tué l'assaillant, selon le chef de la police kényane Joseph Boinnet. Samedi, le même chef avait assuré que l'attaque avait été lancée par un homme armé d'une machette, tandis que plusieurs sources sécuritaires avaient indiqué qu'elle a été menée par plusieurs hommes munis d'armes à feu, dont certains auraient pu s'échapper.
Dimanche matin, le quotidien Daily Nation se demandait comment "une attaque aussi audacieuse" a pu être menée. "Des questions subsistent", a ajouté le quotidien.