La police kényane a annoncé vendredi avoir saisi au port de Mombasa (sud-est) un chargement de cocaïne d'une valeur supérieure à 300 millions de shillings (2,6 millions d'euros), en provenance d'Amérique du Sud.
"Nos officiers ont reçu des informations concernant quatre conteneurs suspects. Ils ont été isolés pour vérification (...) et nous avons découvert la cocaïne cachée dans un conteneur", a expliqué le chef de la police de la région, Francis Wanjohi. Les recherches se poursuivaient dans les autres conteneurs, qui contenaient du sucre de canne et avaient été saisis pour inspection mercredi matin. Ils se trouvaient sur un cargo arrivant du Brésil et étaient à destination de l'Ouganda, selon le manifeste de bord.
"Itinéraire-bis". La police kényane auraient été alertée par Interpol, selon des sources proches du dossier. L'Afrique de l'Est est devenue un "itinéraire-bis" pour les narcotrafiquants. Elle offre une alternative à la traditionnelle Route de l'opium qui emprunte l'Asie Centrale et les Balkans. Baptisée "Smack Track", cette voie d'acheminement a été révélée une première fois en 2010, quand des policiers ont intercepté au nord de la Tanzanie quatre nationaux et deux Iraniens, transportant 95 kilos d'héroïne. En 2015, Hamisi Massa, chef de l'unité anti-narcotique du Kenya, avait expliqué que le pays était en passe de devenir une "destination émergente" et un "point de transit clé" du trafic d'héroïne.