Au moins douze personnes ont été tuées dans la nuit de lundi à mardi dans une attaque à l'explosif visant une maison d'hôtes dans la ville de Mandera, dans l'extrême nord-est du Kenya. "Nous avons trouvé douze corps jusqu'à présent", a déclaré un responsable policier sur place. "Nous sommes toujours en train de fouiller la zone avec l'aide de la police antiterroriste et de chiens renifleurs", a ajouté cette source. Le responsable de la police du comté de Mandera, Job Boronjo, a confirmé sur plusieurs médias kényans le bilan de douze victimes (onze hommes et une femme). Le ou les explosifs ont été déclenchés vers 3h30 du matin (2h30 en France) dans la "Guest house Bishar", une maison d'hôte.
L'oeuvre de shebab ? C'est la deuxième attaque à Mandera en moins d'un mois : si celle de mardi n'a pas encore été revendiquée, la précédente, le 6 octobre, l'avait été par les insurgés islamistes radicaux somaliens shebab. Un commando shebab avait alors tué six personnes dans un complexe résidentiel abritant des employés du secteur du bâtiment. Ils avaient eu recours à de puissants explosifs pour détruire une partie du mur d'enceinte et pénétrer ensuite dans le complexe.
Intervention en Somalie en 2011. Affiliés à Al-Qaïda, les shebab ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu à bout de bras par la communauté internationale et protégé par la force de l'Union africaine en Somalie. Depuis son intervention militaire dans le sud de la Somalie en 2011 pour lutter contre les shebab, le Kenya a été la cible de plusieurs attentats meurtriers.