Trois cent dix-sept adolescentes ont été enlevées après l'attaque de leur pensionnat dans la nuit de jeudi à vendredi par des hommes armés dans le nord-ouest du Nigeria, a annoncé vendredi la police locale, qui précise qu'une opération de secours a été lancée. "La police de l'État de Zamfara et l'armée ont lancé une opération commune pour porter secours aux 317 élèves enlevées par des bandits armés dans le pensionnat de filles de Jangebe", a déclaré le porte-parole de la police locale Mohammed Shehu, cité dans un communiqué.
Série d'enlèvements
La semaine dernière, 42 enfants ont été enlevés dans l'État du Niger, dans le centre-ouest du Nigeria, et plus de 300 garçons avaient également été enlevés début décembre à Kankara dans l'État de Katsina. Ce rapt est le dernier d'une série d'enlèvement d'adolescents perpétrés dans le centre et le nord-ouest du Nigeria par des groupes criminels, appelés localement des "bandits", qui terrorisent les populations, volent du bétail et pillent les villages.
Il y a neuf jours, des hommes armés ont envahi un pensionnat à Kagara situé dans l'État voisin du Niger, où 42 personnes, dont 27 élèves, ont été kidnappées. Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a lancé une opération de sauvetage et des négociations avec les ravisseurs sont en cours selon les autorités, mais les otages n'ont toujours pas été relâchés.
Lien avec les groupes djihadistes
Ces bandes criminelles sont en général motivées par l'appât du gain, mais certaines ont tissé des liens avec les groupes jihadistes présents dans le nord-est du Nigeria, à des centaines de kilomètres. C'est notamment le cas de celles qui avaient kidnappé en décembre dernier, 344 élèves dans un pensionnat de la ville de Kankara, dans l'État voisin de Katsina. Le groupe avait agi pour le compte du groupe djihadiste Boko Haram.
Toutefois, les adolescents de Kankara avaient été libérés après une semaine de captivité, à l'issue de négociations avec ces "bandits". Le 9 février, le responsable de ce rapt, un chef de groupe armé appelé Awwalun Daudawa, s'était rendu aux autorités en échange d'un accord d'amnistie.