Soumis à une forte pression à l'ONU, avec de nouvelles sanctions en vue, Kim Jong-Un continue de défier le monde et a promis de faire "payer cher" à Donald Trump ses menaces de "destruction totale" de la Corée du Nord. "Je ferai payer cher à l'homme à la tête du commandement suprême aux Etats-Unis son discours appelant à la destruction totale" de la Corée du Nord, a dit le dirigeant nord-coréen deux jours après les propos belliqueux du président américain à l'ONU.
Les Etats-Unis déterminés. "Les menaces répétées contre les Etats-Unis, et maintenant toute la communauté internationale" vont "renforcer notre détermination" contre les ambitions nucléaires nord-coréennes, a assuré de son côté le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur la non-prolifération.
Vers des sanctions envers les banques ? Donald Trump a donné son feu vert à d'éventuelles sanctions contre des "personnes et sociétés qui financent et facilitent les échanges avec la Corée du Nord" dans plusieurs domaines dont la construction, l'énergie ou le textile. "Les institutions financières étrangères sont maintenant averties qu'elles doivent choisir entre faire des affaires avec les Etats-Unis ou avec la Corée du Nord", a explicité le secrétaire américain au Trésor Steve Mnuchin. Le décret présidentiel ouvre la voie à des mesures qui pourront à l'avenir cibler notamment des banques, un moyen de faire pression sur la Chine pour qu'elle lâche définitivement Pyongyang. Jeudi, Donald Trump a aussi salué une décision "très courageuse" et "inattendue" de Pékin : selon lui, la Banque centrale chinoise a ordonné à ses banques de juguler leurs échanges avec les Nord-Coréens. La Chine n'a pas confirmé dans l'immédiat une telle décision, qui serait un coup dur pour le régime nord-coréen, Pékin étant, et de loin, son principal partenaire commercial.
Menace d'une bombe H. Le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Ri Yong Ho, a estimé vendredi que la Corée du Nord pourrait envisager l'essai d'une bombe à hydrogène d'une puissance sans précédent dans l'océan Pacifique, rapporte l'agence sud-coréenne Yonhap. Ri Yong Ho était interrogé par des journalistes en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, sur la signification des "contre-mesures radicales" et "historiques" promises plus tôt par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un en réponse au discours belliqueux de Donald Trump. La Corée du Nord pourrait envisager l'essai d'une bombe hydrogène, a répondu le chef de la diplomatie nord-coréenne. La Corée du Nord a pour le moment procédé à six essais nucléaires souterrains, le dernier en date le 3 septembre.