Le président du Gouvernement régional du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a confirmé dimanche son intention de quitter ses fonctions le 1er novembre après avoir demandé au parlement kurde d'assurer le vide politique de son départ. Le parlement réuni à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, a été informé par un courrier de l'intention de Massoud Barzani de ne pas prolonger son mandat au-delà de mercredi. Les députés de la région autonome doivent désormais décider de la répartition provisoire de ses pouvoirs d'ici l'élection présidentielle, dont la date n'est pas encore fixée.
Critiqué pour le référendum. "Je refuse de continuer à occuper la fonction de président de la région après le 1er novembre. Je resterai un peshmerga (un soldat kurde, ndlr) et je continuerai à défendre les acquis du peuple du Kurdistan", écrit le leader kurde de 71 ans, critiqué pour l'organisation d'un référendum d'indépendance fin septembre qui a divisé la classe politique kurde. Le Parlement kurde a récemment gelé les prérogatives de Massoud Barzani à la suite des conséquences désastreuses du référendum d'indépendance qu'il a initié.
Pertes de territoires. Cette consultation a créé en effet une crise sans précédent entre Bagdad et Erbil, et a débouché sur la perte par les Kurdes de la quasi-totalité des territoires qu'ils revendiquaient en dehors de leur région autonome, repris par le pouvoir central. Les autorités de Bagdad exigent désormais du Kurdistan irakien qu'il déclare nuls les résultats de ce référendum qui a vu une très large victoire des partisans de la sécession.