Les principaux partis grecs ont estimé lundi que leur pays pouvait conclure un meilleur accord avec ses créanciers internationaux après l'octroi d'un prêt de 100 milliards d'euros à l'Espagne pour lui permettre de renflouer ses banques en difficulté.
A six jours d'élections législatives cruciales qui pourraient sceller le sort de l'avenir de la Grèce dans la zone euro, la classe politique héllénique reste toujours divisée face aux réformes économiques drastiques exigées par les créanciers internationaux en l'échange d'une aide de 130 milliards d'euros.
La coalition de gauche radicale Syriza, ouvertement hostile aux mesures d'austérité réclamées par la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), a estimé que le prêt à Madrid signait l'échec de la politique d'austérité prônée par les créanciers. "Ce qui s'est passé en Espagne justifie pleinement notre lecture de la crise : c'est une crise structurelle profonde de la zone euro elle-même", a dit le porte-parole de Syriza, Panos Skourletis. "Les discussions en Europe ouvrent de nouvelles perspectives pour la Grèce et pour la zone euro."