Le Premier ministre belge Charles Michel a demandé samedi à ses concitoyens d'éviter de se rendre à Paris au lendemain des attentats qui ont fait 129 morts et plus de 350 blessés dans la capitale française.
"Si ce n'est pas strictement nécessaire". Dans une déclaration à la télévision RTBF, Charles Michel a demandé aux Belges d'"éviter de se rendre à Paris si ce n'est pas strictement nécessaire". Au moins pendant la durée de ce week-end, a précisé un porte-parole du Premier ministre à l'AFP.
"Consultations étroites et permanentes". Charles Michel a souligné que les autorités belges étaient en "consultations étroites et permanentes" avec leurs homologues français. Il a également annoncé que "des initiatives pour la protection des intérêts français en Belgique" avaient été prises. Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, s'est rendu samedi à l'ambassade de France en Belgique pour faire part de sa solidarité, a-t-on appris de source diplomatique française.
"Profonde solidarité de la Belgique". Le roi des Belges, Philippe, "bouleversé" par les attentats, a adressé ses condoléances au président François Hollande. Il l'a assuré de "la profonde solidarité de la Belgique avec le peuple français", selon un communiqué du Palais royal. Une minute de silence a été observée samedi à 18h00 sur la Grand-Place de Bruxelles en mémoire aux victimes des attentats de Paris. Au même moment, l'Hôtel de Ville a été illuminé aux couleurs du drapeau français. Une vingtaine de personnes présentes ont ensuite entonné La Marseillaise, selon l'agence Belga.
Niveau d'alerte pas rehaussé. Le Premier ministre belge avait auparavant exhorté ses compatriotes à "ne pas tomber dans le piège tendu pas les terroristes, celui de l'angoisse, de la panique, de la terreur, de la peur de l'autre". "Nous sommes en situation d'alerte et mobilisés au plus près avec les services de sécurité", a-t-il assuré. La Belgique a renforcé dans la nuit de vendredi à samedi le contrôle à ses frontières terrestres et dans les aéroports et les gares, "dans le cadre notamment d'une collaboration étroite avec les autorités françaises", selon le centre de crise, qui dépend du ministère de l'Intérieur. En revanche, le niveau d'alerte terroriste en Belgique n'a pas été rehaussé même si la situation est suivie "minute par minute".