Les autorités belges ont fait état, mardi, de signes indiquant que de nouveaux djihadistes avaient été envoyés vers la Belgique et d'autres pays européens."Des éléments indiquent que l'Etat islamique a envoyé des combattants en Europe et en Belgique, le niveau de menace qui est actuellement à trois ne sera donc pas abaissé", a déclaré Paul Van Tigchelt, directeur de l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (Ocam), sous la tutelle du ministère de l'Intérieur belge.
Une menace "possible et probable". Ces "combattants" souhaitent "commettre un attentat", a poursuivi le directeur, quatre semaines après les attaques qui ont frappé Bruxelles, faisant 32 morts et 340 blessés. Après les attentats, la Belgique était brièvement passée au niveau quatre de menace terroriste, le plus élevé de l'échelle. Deux jours plus tard, il avait été ramené au niveau trois, qui renvoie à une menace "possible et probable".
Sécurité renforcée. "L'enquête s'est déroulée de manière intense et a connu de sérieuses progressions", a estimé Paul Van Tigchelt. "Mais le danger n'est pas écarté", a-t-il ajouté, sans donner plus de détails. Les "sites stratégiques" belges - aéroports, grandes gares, transports en commun et sites nucléaires notamment - font donc toujours l'objet de mesures de sécurité renforcées permanentes. Les centres commerciaux et autres lieux "à forte concentration de personnes", comme les cinémas, peuvent également bénéficier de mesures de protection particulières.