Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a prévenu lundi que Madrid continuerait à diriger la Catalogne si l'ancien chef de l'exécutif régional, Carles Puigdemont, reprend ses fonctions tout en restant en exil à Bruxelles.
Le dirigeant séparatiste, sous le coup d'un mandat d'arrêt en Espagne pour sécession, s'est réfugié dans la capitale belge après la suspension de l'autonomie de la Catalogne par Mariano Rajoy en réaction à sa proclamation symbolique d'indépendance, suite au référendum d'autodétermination du 1er octobre dernier.
Un acte qui serait contraire aux règles parlementaires. Carles Puigdemont a fait campagne depuis Bruxelles en vue des élections régionales du 21 décembre, où les séparatistes ont obtenu la majorité absolue. Son alliance, Junts per Catalunya, a obtenu le meilleur score des partis indépendantistes et ceux-ci se sont dits favorables la semaine dernière à ce qu'il reprenne ses fonctions. Le gouvernement espagnol a aussitôt rejeté cette hypothèse, assurant que le fait de diriger l'exécutif régional depuis l'étranger violerait les règles parlementaires.
"C'est une affaire de bon sens", selon Rajoy. "Il est absurde que quelqu'un souhaite devenir président du gouvernement régional catalan en tant que fugitif à Bruxelles. C'est une affaire de bon sens", a déclaré Mariano Rajoy pendant un discours prononcé lundi. Le chef du gouvernement espagnol a précisé que si tel devait être le cas, la suspension de l'autonomie de la Catalogne ne serait pas levée.