En marge du sommet de soutien à l'Irak qui se déroule en Jordanie, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a indiqué avoir demandé à son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian, la "libération des otages" français détenus par l'Iran. Selon les autorités françaises, sept ressortissants sont actuellement détenus en Iran.
La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a indiqué avoir demandé mardi à son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian, en marge d'un sommet régional en Jordanie , la "libération des otages" français détenus par l'Iran. Lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet consacré à l'Irak, Catherine Colonna a ajouté avoir appelé son homologue au respect des "droits civils et politiques" en Iran et à la "non-ingérence" de Téhéran dans son voisinage.
"Respect du droit international"
"Je lui ai parlé brièvement dans la salle du sommet pour lui demander à nouveau la libération immédiate des otages qui sont détenus par l'Iran et le plein respect du droit international humanitaire et du droit international en général", a-t-elle déclaré. "Cela veut dire respecter ses obligations internationales tant pour ce qui a trait aux droits civils et politiques (..) qu'à la non-ingérence dans les affaires d'autrui", a souligné la ministre française des Affaires étrangères.
Selon les autorités françaises, sept Français sont aujourd'hui détenus en Iran, dont Cécile Kohler, une enseignante et syndicaliste, et son compagnon Jacques Paris . Outre ce couple arrêté début mai alors qu'il faisait du tourisme en Iran, figurent la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, ainsi que Benjamin Brière, arrêté en mai 2020 et condamné à huit ans et huit mois d'emprisonnement pour espionnage.
Aucun "résultat significatif"
Dans une lettre au président Emmanuel Macron datée de lundi, les comités de soutien de Fariba Adelkhah et Benjamin Brière ont appelé l'exécutif à "reconsidérer sa stratégie de négociation", jugeant qu'elle n'a "engrangé aucun "résultat significatif".
Les otages ne sont "rien d'autre qu'une monnaie d'échange pour des transactions obscures qui ne les concernent en rien", écrivent-ils, en redoutant que la liste ne s'allonge "puisque la capture d'étrangers est devenue une véritable politique publique en Iran". Catherine Colonna a aussi précisé avoir "explicitement mentionné (auprès de son homologue) la livraison de drones en Russie servant à la guerre menée par la Russie en Ukraine".
Kiev et ses soutiens occidentaux ont accusé la Russie d'utiliser des drones de fabrication iranienne pour mener des attaques en Ukraine ces dernières semaines.