117 milliards de dollars, c'est le montant du contrat signé ce mois-ci par Pékin avec la Russie pour importer toujours plus de gaz et de pétrole. Un accord qui s’ajoute au contrat du siècle : 400 milliards de dollars, c'était en 2014, deux mois à peine après l’annexion de la Crimée par les troupes russes.
Si la Russie ne vend plus ses hydrocarbures à l'Occident, la Chine sera toujours cliente. Cette boulimie chinoise pourrait permettre de renflouer en partie les caisses de Moscou. Mais Pékin ne veut pas d’une économie russe sous perfusion et risquer un scénario comme en Corée du Nord ou sans l’aide de la Chine le régime serait en faillite.
D’où cette déclaration hier de la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying : "La position du gouvernement chinois est claire, nous pensons que les sanctions n'ont jamais été un moyen efficace de résoudre les problèmes. La Chine s'oppose toujours à toute sanction unilatérale illégale."
Pékin avait aussi signé un contrat avec Kiev en juin
La Chine s’oppose aux sanctions, car elle redoute également que ses banques et ses entreprises soient à leur tour visées par Washington. Sans compter qu’elle a aussi des intérêts en Ukraine. En juin dernier Pékin a signé avec Kiev un accord de partenariat avec de gros projets d’infrastructures à la clef pour ses entreprises.