Le géant chinois va élargir l'accès des entreprises étrangères à son secteur financier, autorisant ces dernières à prendre des participations majoritaires dans des banques, des sociétés de courtage ou de gestion d'actifs - mettant fin à des restrictions vivement critiquées par les partenaires de Pékin.
Des firmes étrangères bientôt majoritaires dans le secteur bancaire ? Les restrictions actuelles, vivement condamnées par Washington et Bruxelles, seront levées progressivement, a annoncé vendredi le vice-ministre des Finances Zhu Guangyao, au lendemain d'un sommet entre le président américain Donald Trump et son homologue Xi Jinping, selon les médias d'Etat. Désormais, les firmes étrangères pourront contrôler jusqu'à 51% de coentreprises actives en Chine dans le courtage, les fonds de gestions ou les contrats à terme, a précisé Zhu Guangyao, contre une participation maximale de 49% actuellement.
Ce plafond sera finalement supprimé d'ici trois ans, a-t-il ajouté, selon des propos rapportés par l'agence officielle Chine nouvelle. Surtout, les règlements qui empêchent actuellement des acteurs étrangers de posséder des participations majoritaires dans les banques seront supprimés, a insisté le vice-ministre, sans fournir de calendrier.
"Une décision historique." En conséquence, les grandes banques étrangères désireuses de développer leurs activités sur le gigantesque marché chinois étaient condamnées à ne jouer qu'un rôle très marginal dans le pays. Cet accès accru du secteur financier chinois "représente une décision historique dans les progrès de la Chine dans l'ouverture de son économie", et cela que "la Chine et les Etats-Unis sont sur un mode de coopération dans le commerce et les affaires plutôt que dans la confrontation", a commenté Larry Hu, un analyste de Macquarie cité par Bloomberg News.
Le régime communiste s'est engagé ces dernières années à ouvrir plus largement ses marchés financiers. En juillet dernier, la Chine a déverrouillé son gigantesque marché obligataire pour offrir aux investisseurs étrangers, via une plateforme connectée à Hong Kong, un large accès à la dette libellée en yuans.