La Chine va "faciliter" la plantation à l'échelle industrielle de maïs et d'autres organismes génétiquement modifiés (OGM) lors des cinq prochaines années, ont annoncé mercredi les autorités. Aucun plant commercial OGM n'a été autorisé dans le pays depuis dix ans.
Du maïs résistant aux insectes. Les cultures OGM sont l'objet de différends commerciaux réguliers entre la Chine et les Etats-Unis, dont le géant de l'agrochimie Monsanto est l'un des leaders mondiaux du secteur. Son rival, la firme suisse Syngenta, a accepté en février une offre de rachat de 43 milliards de dollars (38 milliards d'euros) du groupe étatique chinois ChemChina. "Durant le 13e plan quiquennal (2016-2020), nous allons (...) développer l'industrialisation des principaux produits, dont de nouvelles variétés de coton et de maïs résistants aux insectes", a déclaré mercredi lors d'une conférence de presse Liao Xiyuan, un haut responsable du ministère chinois de l'Agriculture.
Seuls deux produits OGM sont actuellement cultivés de façon commerciale en Chine : un type de coton (autorisé en 1996) et une variété de papaye résistante à un virus (approuvée en 2006). Le soja, le maïs, le coton et le colza OGM peuvent quant à eux être importés en tant que matières premières ou ingrédients constitutifs de produits transformés.
Assurer l'alimentation de sa population. La Chine voit d'un bon œil les biotechnologies, efficaces pour garantir les apports alimentaires de sa population de 1,37 milliard d'habitants. Mais la plantation à grande échelle de cultures OGM est source de débat dans le pays, où l'opinion publique reste globalement réticente et où les militants écologistes et certains scientifiques s’inquiètent des conséquences potentielles, encore inconnues sur le long terme, en matière de biodiversité et de santé humaine.