La CIA soupçonnait que la Russie interférait dans l'élection américaine pour aider à l'élection de Donald Trump plus tôt qu'on ne le pensait jusqu'à présent. Elle en avait informé des élus dès l'été 2016, affirme jeudi le New York Times.
L'ingérence de la Russie n'a été rendue publique qu'après l'élection de Donald Trump le 8 novembre, quand le renseignement américain a dénoncé publiquement la main de Moscou, dans les conclusions d'une enquête diligentée par Barack Obama. Le président Trump a toujours rejeté avec véhémence ces accusations de collusion et pour l'heure aucune preuve n'a été avancée publiquement.
Divergence d'analyse. Selon le New York Times, qui cite d'anciens responsables gouvernementaux, les briefings classés secrets de ces élus ont aussi révélé la divergence d'analyse entre la CIA et le FBI, chargée du contre-espionnage. Pour des hauts responsables de la police fédérale, les piratages informatiques auxquels se sont livrés les services russes dans le parti démocrate n'avaient d'autre but que de perturber l'élection, et pas de faire élire le milliardaire. Le FBI est venu plus tard à la même conclusion que la CIA.
.@nytimes: On 8/25, CIA dir told Harry Reid that Trump advisers might be working w Russians to interfere in election https://t.co/Mf37yTzaaq
— Evan Smith (@evanasmith) 6 avril 2017
Enquête parlementaire. John Brennan, qui était alors le patron de la CIA, a informé fin août - soit 10 semaines avant l'élection - les élus habilités à recevoir les informations les plus secrètes que la CIA avait détecté de possibles signes de collusion entre l'entourage de Donald Trump et les Russes.
Début mars, le directeur du FBI, James Comey, a solennellement révélé lors d'une audience publique au Congrès que ses services enquêtaient sur le sujet. Les deux commissions du renseignement du Congrès ont elles aussi lancé une enquête sur cette affaire.