La coalition internationale contre l'organisation Etat islamique a reconnu jeudi de nouvelles victimes civiles dans des bombardements en Irak et Syrie ces derniers mois, portant à 55 le nombre total de victimes officiellement reconnues depuis le début de la campagne.
Huit morts. Ces nouvelles victimes civiles ont été confirmées jeudi dans un communiqué du Centcom, le commandement militaire américain au Moyen-Orient. Elles comprennent notamment trois personnes tuées lors d'une frappe contre une réserve d'argent de l'EI, le 5 avril à Mossoul, en Irak. Quatre autres ont été tuées le 29 avril, également à Mossoul, dans une frappe visant l'Australien Neil Prakash, considéré comme un recruteur influent de l'EI. Dans un troisième cas, le 26 avril, près de Qayyarah en Irak, un civil est mort parce qu'il est apparu de manière inopinée près de la cible, alors que le tir était déjà parti, a indiqué le Centcom.
"Nous exprimons notre compassion". "Nous regrettons profondément les pertes non intentionnelles de vies humaines et les blessures résultant des bombardements, et nous exprimons notre compassion" à toutes les personnes concernées, a indiqué le commandement militaire américain. La coalition a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête formelle sur une frappe le 19 juillet près de Minbej,qui a fait au moins 56 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
600 civils tués ? La coalition menée par les Etats-Unis, qui conduit des bombardements contre les djihadistes depuis août 2014, ne reconnait les victimes civiles qu'après de longues procédures d'enquête. Elle est accusée de sous-estimer largement leur nombre. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, les frappes de la coalition en Syrie ont tué environ 600 civils, dont 136 enfants.