La Colombie et l'ELN (Armée de libération nationale), la seconde guérilla du pays, ont annoncé mercredi à Caracas l'ouverture de pourparlers de paix. Organisés en parallèle à ceux déjà menés par le gouvernement avec la rébellion des Farc, ces négociations pourraient mettre fin à plus d'un demi-siècle de conflit armé.
Deux otages libérés. Les parties "ont convenu d'installer un dialogue public pour aborder les points qui seront prévus à l'agenda" des discussions afin de "parvenir à une Colombie en paix", selon la déclaration commune lue par les représentants. Cette décision fait suite à la libération par l'ELN de deux otages, comme l'exigeait le gouvernement avant toute discussion. Des contacts préliminaires ont lieu depuis plus de deux ans entre les deux parties. L'Equateur avait révélé l'an dernier qu'il avait organisé des rencontres entre représentants du gouvernement colombien et l'ELN.
3 000 combattants. Les effectifs de l'ELN sont estimés à environ 3.000 combattants, contre 8.000 pour les Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie). Les rebelles des Farc et les autorités colombiennes ont laissé passer la semaine dernière la date limite fixée pour la conclusion d'un accord de paix mais vont poursuivre leurs discussions à La Havane.
Depuis 1964, la guerre civile en Colombie a causé la mort de 220.000 personnes et en a déplacé des millions.