La Colombie vit lundi une journée historique avec la signature de l'accord de paix conclu avec la guérilla des Farc pour mettre fin à plus d'un demi-siècle d'une guerre fratricide, qui a fait des millions de victimes.
En présence de 2.500 personnes. L'accord, conclu le 24 août à La Havane, doit être signé par le président Juan Manuel Santos et par le commandant en chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), Rodrigo Londoño, plus connu sous ses noms de guerre de Timoleon Jimenez ou Timochenko. Tous deux prendront la parole lors de la cérémonie prévue à partir de 17h (minuit en France), en présence d'environ 2.500 personnes conviées à se vêtir de blanc, dont des victimes du conflit et quinze chefs d'État latino-américains.
Un accord ratifié par les Farc. Les Farc, issues en 1964 d'une insurrection paysanne et qui comptent encore environ 7.000 combattants armés, ont ratifié l'accord de paix vendredi lors de leur Conférence nationale, organisée à El Diamante, au cœur de leur fief historique du Caguan.
"Un très grand effort de tous les Colombiens". "Je ressens une grande émotion et une grande joie pour les Colombiens", a déclaré Juan Manuel Santos dimanche. "Et je ressens un peu de peur pour le défi qui nous attend, de construire cette paix. Cela va requérir un très grand effort de tous les Colombiens", a-t-il souligné, selon un communiqué de la présidence. Le ministres des Affaires étrangères norvégien, Borge Brendedont, dont le pays a été l'un des facilitateurs des pourparlers de paix, a salué dimanche soir cet "accord historique" et "très complet", tout en avertissant que "mettre en oeuvre tout ce qui a été convenu va demander beaucoup de leadership".