La montée de tension se poursuit entre les États-Unis et la Corée du Nord, qui juge que Donald Trump est "dépourvu de raison". Pyongyang a de nouveau menacé l'île de Guam qui héberge une importante base militaire américaine.
L'escalade verbale se poursuit entre Pyongyang et Washington. La Corée du Nord a affirmé jeudi matin que le président américain Donald Trump était "dépourvu de raison" et que seule la force fonctionne avec lui, a indiqué l'agence officielle nord-coréenne KCNA.
"Un tel gars dépourvu de raison". "Un dialogue sensé n'est pas possible avec un tel gars dépourvu de raison et seule la force absolue fonctionne avec lui", écrit l'agence citant le général Kim Rak Gyom, quelques heures après une mise en garde de Donald Trump au dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un. Le président américain avait vanté la puissance nucléaire américaine, après avoir promis mardi le "feu et la colère" au régime de Pyongyang.
Quatre missiles prêts à être lancés ? Selon KCNA, l'armée nord-coréenne aura achevé à la mi-août ses plans pour une attaque contre le territoire américain de Guam, une petite île du Pacifique d'une importance stratégique pour les États-Unis. Ce plan, qui comprendrait le tir de quatre missiles qui survoleraient le Japon, sera présenté pour approbation à Kim Jong-Un et constituera un "avertissement crucial aux États-Unis", précise l'agence. Et l'agence d'indiquer que ces quatre missiles "voleront 17 minutes et 45 secondes sur une distance de 3.356,7 km, et s'écraseront en mer à 30 ou 40 km de Guam".
Une importante base américaine. Cette île reculée de quelque 550 km2 est un avant-poste clé pour les forces américaines sur la route de l'Asie, où vivent 162.000 personnes. Environ 6.000 soldats y sont déployés et elle dispose surtout d'une base aérienne capable d'accueillir les bombardiers lourds américains du B-52 au B-2 en passant par le B-1.
Une escalade condamnée sur la scène internationale. Le calme régnait à Guam où les autorités, rassurantes, invitaient habitants et touristes à "se relaxer et à profiter du paradis". Sur la scène internationale, plusieurs pays ont exprimé leurs inquiétudes face au ton belliqueux adopté par le locataire de la Maison-Blanche. L'Allemagne a appelé toutes les parties "à la retenue". La Chine, le seul véritable allié du régime nord-coréen, a exhorté à éviter "les paroles et actions" susceptibles d'accroître la tension dans la péninsule.