La Corée du Nord ne maîtrise pas encore la technologie d'un missile inter-continental nucléaire, selon un expert

L'expert a étudié une vidéo du dernier tir balistique nord-coréen pour produire son analyse (Photo du 27 juillet dernier) © AFP PHOTO/KCNA VIA KNS
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avec AFP , modifié à

Selon un expert, la Corée du Nord n'aurait pas encore acquis la technologie permettant aux ogives de ne pas se désintégrer en entrant dans l'atmosphère.

La Corée du Nord entend déployer un missile balistique inter-continental (ICBM) capable d'emporter une ogive nucléaire et de toucher les États-Unis l'année prochaine, mais Pyongyang a encore des obstacles techniques à franchir d'ici là, a expliqué lundi un expert américain.

Des tirs à portée des États-Unis. La vitesse à laquelle la Corée du Nord a développé son programme balistique alarme la communauté internationale, d'autant plus que son leader Kim Jong-Un a récemment affirmé que son pays avait réussi deux tirs de missile balistique inter-continental ce mois-ci. Le premier de ces tirs, que Kim Jong-Un avait qualifié de "cadeau" à ces "salauds d'Américains", a montré que le missile avait une portée suffisante pour toucher l'Alaska. Le second tir, réussi la semaine dernière, aurait pu frapper la côte ouest des États-Unis, selon des experts, voire la côte est.

L'ogive n'aurait pas résisté à son entrée dans l'atmosphère. Mais, selon Michael Elleman, expert en questions de sécurité à l'Institut international d'études stratégiques (IISS), l'engin contenant l'ogive n'a pas réussi son entrée dans l'atmosphère depuis l'espace. "Il s'est sûrement désintégré", a-t-il expliqué. "Avant d'éclater et de se désintégrer, il semblerait qu'il ait perdu plusieurs couches présentes à sa surface", a-t-il ajouté.

Pour formuler cette analyse, Michael Elleman s'appuie sur une vidéo tournée au Japon et montrant un objet tombant du ciel, à une altitude de quatre à dix kilomètres. Les ogives ont besoin d'un bouclier protecteur avant de pénétrer l'atmosphère, sans quoi elles peuvent se consumer sous l'effet de la chaleur provoquée par la friction de l'air. Toutefois, Pyongyang pourrait être capable de régler ce problème d'ici l'année prochaine, nuance Michael Elleman.