La Corée du Nord a promis mardi de répondre à l'envoi "insensé" d'un groupe aéronaval américain vers la péninsule coréenne, avertissant qu'elle était prête pour la "guerre" alors que la tension monte encore d'un cran dans la région.
Un déploiement "insensé" pour la Corée du Nord. "Le déploiement insensé américain pour envahir la RPDK (République populaire démocratique de Corée, ndlr) a atteint une phase préoccupante", a déclaré un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères cité par l'agence officielle KCNA. "La République Populaire démocratique de Corée est prête à réagir, quel que soit le type de guerre voulu par les États-Unis", a-t-il ajouté.
Trump veut faire pression sur Pyongyang. Le président Donald Trump a récemment demandé à ses conseillers de lui préparer toute la gamme des options possibles pour faire pression sur le régime de Pyongyang et l'obliger à interrompre son programme d'armement nucléaire. Il a même menacé d'une action unilatérale américaine contre la Corée du Nord si la Chine ne réussissait pas à faire entendre raison à son turbulent voisin.
La Corée du Nord promet des mesures fermes contres les "provocateurs". Mais cette réponse nord-coréenne mardi suggère que le régime de Kim Jong-Un n'entend pas changer d'attitude : "Nous prendrons les mesures de contre-attaque les plus fermes contre les provocateurs, afin de nous défendre par la voie des armes", a ainsi précisé le porte-parole du chef de la diplomatie de Pyongyang, toujours cité par KCNA.
Les spéculations s'emballent actuellement sur un test nucléaire imminent de la part de la Corée du Nord, alors que le régime de Pyongyang s'apprête à célébrer samedi le 105ème anniversaire de son fondateur. De fait, ces cérémonies sont souvent le prétexte à un déploiement de forces militaires.
Deux essais nucléaires en 2016. Dans le cadre de ses recherches pour disposer d'un missile balistique intercontinental à tête nucléaire qui lui permettrait de frapper le sol américain, la Corée du Nord a d'ores et déjà mené cinq essais nucléaires, dont deux en 2016. Plusieurs images satellites suggèrent qu'un sixième test serait en préparation, alors que du côté des services de renseignement américains on estime que Pyongyang serait à moins de deux ans de disposer des armes pour atteindre les États-Unis.
Des manœuvres communes entre Corée du Sud et États-Unis. Les manœuvres militaires annuelles conjointes menées actuellement par les États-Unis et la Corée du Sud sont également perçues comme une menace par le régime de Kim Jong-Un, pour qui ce ne sont en fait que des préparatifs pour une guerre.