La Corée du Nord a livré mercredi une rare déclaration au Conseil de sécurité des Nations unies, où elle a accusé les États-Unis d'assortir de "conditions injustes" leur proposition de pourparlers sur les programmes militaires de Pyongyang.
Pyongyang fustige "l'erreur de jugement fatale" des États-Unis. Penser que la dernière salve de sanctions imposées par le Conseil pourrait entamer la détermination du Nord à développer le feu nucléaire relève d'une "erreur de jugement fatale", a prévenu le numéro deux Nord-Coréen à l'ONU, Kim In Ryong.
"Leur agissement malveillant et qui manque de tact irait dans le sens contraire de ce qu'ils veulent", a ajouté l'ambassadeur adjoint lors d'un débat sur la non-prolifération présidé par la Bolivie. "Les États-Unis continuaient de parler de "dialogue" même à ce moment", celui de l'adoption des sanctions, a-t-il enchaîné.
La Corée du Nord dénonce des "préconditions injustes" à l'établissement d'un dialogue. "Cela n'a pas de sens de prétendre au dialogue en y attachant des préconditions injustes et en appliquant une pression maximale", a encore dénoncé Kim In Ryong.
Washington a affirmé être prêt à dialoguer avec le régime communiste si ce dernier arrête ses tests de missiles balistique et nucléaire.
Quatorze responsables nord-coréens sanctionnés en juin. Une résolution onusienne a sanctionné ce mois 14 responsables nord-coréens, qui ont été placés sur une liste noire. L'organisation a pris ces derniers mois plusieurs séries de sanctions à l'encontre de la Corée du Nord, qui a de son côté multiplié les essais de missiles.
Pyongyang a dénoncé le Conseil de sécurité comme étant un outil politique des États-Unis et ne participe que rarement à ses réunions, même celles qui le concernent en premier lieu.