"Un sentiment de soulagement". La famille de Salah Abdeslam, suspect clé des attentats de Paris arrêté vendredi à Bruxelles, est "soulagée", a assuré samedi l'avocate de son frère Mohamed, Maître Nathalie Gallant. "Mohamed Abdeslam, avec qui je me suis encore entretenue il y a quelques minutes, m'a chargée de véhiculer ceci (...): ce qu'il souhaite dire, au nom de sa famille, c'est qu'il y a un sentiment de soulagement", a déclaré l'avocate , interrogée par la télévision belge RTBF. "D'abord parce que Salah a été arrêté vivant. C'était une des espérances de la famille. Soulagement également parce que la chasse à l'homme a pris fin, et qu'il faut se rendre compte que cette famille est sous pression non-stop depuis quatre mois", a ajouté Maître Gallant.
Un rôle-clé. Salah Abdeslam, 26 ans, est soupçonné d'avoir eu au moins un rôle-clé de logisticien dans les attaques qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés dans la capitale française le 13 novembre et qui ont été revendiquées par l'entité Etat islamique (EI). Quelques jours avant les attentats, il avait loué des voitures à Bruxelles et plusieurs logements en région parisienne pour le commando. Après avoir sans doute convoyé le soir des tueries les kamikazes du Stade de France, il avait abandonné une ceinture explosive dans le sud de la capitale française, appelé à la rescousse deux amis bruxellois et échappé à trois barrages policiers sur la route du retour vers Bruxelles.
Une longue traque. Sa trace était perdue le lendemain des attaques à Schaerbeek, une commune de Bruxelles. L'enquête a connu un coup d'accélérateur à la suite de la perquisition mardi d'un appartement à Forest, une autre commune bruxelloise, où ses empreintes ont été relevées. Sa cavale s'est achevée vendredi à Molenbeek, son quartier d'origine, où il a été arrêté dans une planque.
Nathalie Gallant défend également Abid Aberkan, l'homme qui a "logé" Salah Abdeslam à Molenbeek et qui a été interpellé également vendredi. Ce dernier a été inculpé de "participation à un groupe terroriste" et de recel de malfaiteur", mais pas pour les attentats de Paris, a-t-elle précisé.