Après la reprise de la ville syrienne de Raqqa, "la fin du califat de l'Etat islamique est en vue", a estimé samedi dans un communiqué le président américain Donald Trump. Cette victoire de l'alliance dominée par les Kurdes, alliés à Washington, annonce "une nouvelle phase" en Syrie, a ajouté le président américain.
"Nous mettrons en place les conditions pour une paix durable." "Avec la libération de la capitale de l'Etat islamique, ainsi que de la vaste majorité de son territoire, la fin du califat de l'Etat islamique est en vue", a écrit le président. "Nous allons rapidement évoluer vers une nouvelle phase dans laquelle nous soutiendrons les forces locales de sécurité, ferons retomber les violences en Syrie et mettrons en place les conditions pour une paix durable, afin que les terroristes ne puissent revenir menacer notre sécurité commune", a prévu Trump.
Le groupe Etat islamique contrôlait Raqqa, dans le nord de la Syrie, depuis 2014, et en avait fait son fief. "La libération de Raqqa est une étape cruciale dans la lutte mondiale contre le groupe Etat islamique", s'était félicité vendredi le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, actuellement en visite sur la péninsule arabique.
Le combat n'est pas terminé. Mais la "perte de Raqqa (par le groupe Etat islamique, ndlr) ne signifie pas que notre combat contre l'EI est terminé", avait prévenu Tillerson. "La coalition mondiale continuera de s'appuyer sur tous les éléments du pouvoir national -militaire, renseignement, diplomatie, économie, forces de l'ordre- et la vigueur de nos communautés jusqu'à ce que tous les Syriens soient libérés de la brutalité de l'EI et que nous soyons assurés qu'il ne puisse plus exporter sa terreur dans le monde", avait poursuivi le secrétaire d'Etat.
La capture de Raqqa, l'ancienne "capitale" de facto de l'EI en Syrie, est la dernière victoire en date des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance antidjihadistes disposant du soutien aérien crucial des Etats-Unis. Depuis 2015, elles ont chassé l'EI de plusieurs régions, s'imposant comme une force incontournable dans la lutte contre l'organisation djihadiste. Ces forces pourraient à terme se rapprocher du régime de Bachar al-Assad et de la Russie, dans ce pays morcelé par la guerre.