Elle promet déjà d'être l'édition la plus regardée de l'histoire, avec Justin Timberlake en vedette américaine. Kitsch, strass et paillettes, airs entêtants et performances bizarres, débauche de moyens techniques, et l'expérience de la chaîne suédoise SVT qui a déjà accueilli la finale 2013 : tous les ingrédients sont là pour un nouveau succès.
"Un phénomène mondial". L'Eurovision frappe fort cette année avec sa première retransmission en direct aux États-Unis, qui devrait permettre de battre le record de 197 millions de téléspectateurs l'an dernier. Ce sera sur la chaîne gay Logo. "Le concours Eurovision de la chanson est maintenant vraiment un phénomène mondial", clame le producteur Jon Ola Sand. Les fans verront Justin Timberlake chanter pour la première fois son nouveau single "Can't Stop the Feeling", un air euphorique qui aurait eu toutes ses chances au concours.
La Russie ou... la France ?Mais parmi les 26 finalistes, 25 Européens et une Australienne, les parieurs misent sur une star venue du froid : le Russe Sergueï Lazarev, populaire non seulement dans son pays mais dans beaucoup d'autres à l'Est, après une carrière déjà bien remplie de chanteur, acteur et présentateur télé. Le jeune homme 33 ans qui s'est souvent exprimé contre le climat homophobe en Russie a tout ce qu'il faut pour inscrire son nom au palmarès : une chanson pleine d'énergie ("You Are the Only One"), un numéro impressionnant visuellement et de l'aisance en anglais.
Ses grands rivaux seront l'Australie, la France et... l'Ukraine, qui a pris un parti résolument politique.