"C'est l'honneur de la France que de le faire", avait clamé le patron de LREM Stanislas Guérini, ce mercredi matin sur Europe 1, défendant le droit d'asile. La France a exfiltré dans la nuit de mardi à mercredi de Kaboul vers Abou Dhabi 216 personnes dont 184 Afghans "de la société civile en besoin de protection". L'opération a permis d'évacuer aussi 25 Français, soit "une grande partie des personnes, de nationalité française comme afghane, qui s’étaient réfugiées au sein du bâtiment de l’ambassade de France à Kaboul", a annoncé Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères, dans un communiqué.
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Quatre Néerlandais, un Irlandais et deux Kenyans
Selon l'Etat-Major des Armées, un avion de transport de troupes "A330 Phénix a également décollé de métropole cette nuit pour rejoindre les Emirats arabes unis". Il est attendu en France dans la journée avec les rapatriés, sur un aéroport qui n'a pas été précisé. La France a également rapatrié 4 Néerlandais, 1 Irlandais et 2 Kenyans.
"Cette opération qui permet la mise en protection d’Afghanes et d'Afghans qu’il était impératif de protéger est la réussite d’un important travail collectif", s'est réjoui le chef de la diplomatie française. "C’est la fierté de la France de pouvoir accueillir la société civile afghane qui lutte pour la liberté, comme elle l’a déjà fait en rapatriant ces dernières semaines les agents locaux de l'ambassade et leurs familles".
41 ressortissants français et étrangers déjà arrivés en France
Mardi, 41 ressortissants français et étrangers avaient déjà été exfiltrés de Kaboul par la France, grâce au pont aérien mis en place après la prise de pouvoir par les talibans dimanche.
Ces personnes étaient arrivées aux alentours de 17h30 (15h30 GMT) à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle, dans un A310 de l'armée française, après avoir fait là aussi escale à Abou Dhabi. Tous les passagers devaient passer des tests de dépistage du Covid-19 et subir des vérifications sanitaires à leur arrivée.
L'opération d'exfiltration, baptisée Apagan, mobilise deux avions de l'Armée de l'air sur le tronçon Émirats-Kaboul et deux autres pour les vols entre les Émirats et la France.