La France a envoyé un Chine un premier ressortissant chinois en faveur d'un traité d'extradition.
La France a extradé la semaine dernière un premier ressortissant chinois vers la Chine en application d'un traité d'extradition entré en vigueur en 2015 entre les deux pays, s'est félicité mardi le ministère chinois des Affaires étrangères.
La Chine se félicite de ce partenariat. Chen Wenhua, recherché pour crimes économiques dans la province du Zhejiang (est), a été remis par Paris aux autorités chinoises, a déclaré lors d'un point-presse un porte-parole du ministère, Lu Kang. "Il s'agit d'une avancée considérable et d'un nouvel exemple réussi du rapatriement de criminels depuis des pays européens, après l'Italie et l'Espagne", a-t-il souligné. "A l'avenir, nous intensifierons encore nos efforts, nous améliorerons notre système juridique et l'opération Skynet pour lui permettre d'atteindre les quatre coins de la Terre", a ajouté le porte-parole.
L'homme est accusé d'avoir détourné plus de 2,7 millions d'euros. L'opération Skynet a été mise en place par le régime chinois pour rapatrier des suspects de corruption ayant fui à l'étranger. Selon l'agence Chine nouvelle, Chen Wenhua a fui en France en mars 2013 après avoir été accusé d'avoir détourné plus de 20 millions de yuans (2,7 millions d'euros) de fonds publics entre 2009 et 2012. L'homme a été appréhendé l'an dernier par la police française après avoir fait l'objet d'un signalement d'Interpol, selon l'agence de presse chinoise, qui précise qu'il a été rapatrié à Pékin le 15 septembre.
Une purge camouflée en campagne anti-corruption ? Depuis son arrivée au pouvoir fin 2012, le président Xi Jinping a engagé une campagne anti-corruption, soupçonnée par certains observateurs de servir de purge déguisée au sein même du Parti communiste chinois. L'opération Skynet a permis de rapatrier 409 suspects de corruption exilés à l'étranger, selon l'agence Chine nouvelle.