La France "déplore profondément" l'exécution de 47 condamnés en Arabie saoudite, dont un haut dignitaire de la minorité chiite, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié dimanche.
"Eviter l'exacerbation des tensions sectaires et religieuses".La mise à mort samedi du cheikh Nimr al Nimr, opposant au régime de Ryad, a jeté un froid dans les relations entre le royaume wahhabite et l'Iran. A Téhéran, l'ambassade saoudienne a même été en partie saccagée. La France "appelle les responsables de la région à tout faire pour éviter l'exacerbation des tensions sectaires et religieuses", peut-on lire dans le communiqué du Quai d'Orsay, qui "rappelle son opposition constante à la peine de mort, en tous lieux et en toutes circonstances".
153 exécutions en 2015. Parmi les condamnés exécutés samedi figurent 43 djihadistes sunnites, principalement des membres d'Al Qaïda; jugés responsables d'attentats contre des objectifs occidentaux, des bâtiments administratifs et des missions diplomatiques qui ont fait plusieurs centaines de morts entre 2003 et 2006. Les quatre autres condamnés exécutés, dont le cheikh Nimr al Nimr, appartiennent à la minorité chiite. Ils ont été reconnus coupables de la mort de plusieurs policiers dans le district de Katif, dans la Province orientale, entre 2011 et 2013. L'an passé, l'Arabie saoudite avait procédé à 153 exécutions, d'après des chiffres officiels.