Le Premier ministre français Michel Barnier a rencontré ce mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, lui indiquant que la France n'accepterait pas l'accord de libre-échange entre l'UE et les pays du Mercosur "dans les conditions actuelles".
La France n'acceptera pas l'accord de libre-échange UE-Mercosur "dans les conditions actuelles", a martelé mercredi le Premier ministre français Michel Barnier à l'issue d'une rencontre avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. "J'ai dit à la présidente que, dans les conditions actuelles, cet accord n'est pas acceptable par la France et il ne le sera pas", a-t-il déclaré à des journalistes à Bruxelles (Belgique).
Des inquiétudes partagées
Cet accord entre les 27 de l'UE et les pays latino-américains du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay) est en discussions depuis plus de 20 ans, mais sa conclusion semble imminente, en dépit de l'opposition de la France. Dénonçant "l'impact désastreux que cet accord aurait sur des filières entières notamment de l'agriculture et de l'élevage", M. Barnier a assuré qu'il y avait "les mêmes craintes dans beaucoup de pays européens".
Interrogé sur les aménagements qui pourraient rendre le texte acceptable pour la France, il n'est pas rentré dans les détails. "Il ne s'agit pas de mettre des rustines ou de compenser", a-t-il simplement lancé. "Nous sommes en solidarité avec le monde agricole sur cette question qui inquiète beaucoup, à juste titre, qui est celle du Mercosur", a ajouté le Premier ministre français.
Des agriculteurs, dont beaucoup venus de France, ont manifesté mercredi à Bruxelles pour dire leur opposition à ce texte. En France, les syndicats agricoles appellent leurs troupes à manifester, notamment contre cet accord avec le Mercosur.